Ou quand le potentiellement visible devient transparent.
©Elisa Routa
Il y a le papier d'Arménie, celui qui sent bon et que tout le monde s'arrache sans vraiment l'arracher. On ne voudrait pas l'abîmer.
Puis le papier à bulles, celui dont on se sert pour combler les trous, pour faire tampons, pour essuyer les coups. Celui qu'on ne remarque pas à moins qu'il ait permis de protéger le vase préférée de la tante décédée.
©Elisa Routa
On se fout que la bulle éclate, on se fout qu'elle fasse du bruit de toute façon elle laisse pas de trace. Elle s'évapore dans l'atmosphère, à coup de vent, de courants d'air.
Peut-être qu'un jour les vents arrêteront de tourner. Qui sait? Elle pourra au moins faire partie du décor.
Des corps en vie, en mouvement, pas juste une bulle qui perd son temps. Une silhouette palpable, une âme qui crit, une tête qui pense, pas qu'à l'ennui, une oeil qui pleure, une bouche qui siffle: finies les heures en artifice.
Salinas, Spain- April 11'