© Elisa Routa
du latin volatilis, « qui vole. »
Voler appartient aux rêves, s'il n'est pas fait dans les supermarchés.
J'ai donc rêvé bien haut, bien fort, entre deux nuages, sans comprendre comment,
sans savoir si je retoucherais la terre un jour.
Et puis, on a atterri mais je crois que je suis restée coincée en haut.
Je volais encore. Entre deux rayons, sans aile mais la tête encrée dans les nuages.
J'avais perdu tout contact avec le réel, j'étais plus proche de la Lune que du sol-eil.
Alors j'ai décidé d'y rester, de m'adapter à mon nouvel état d'esprit.
Alors j'ai décidé d'y rester, de m'adapter à mon nouvel état d'esprit.
Je savais à présent d'où je venais, d'un univers non tactile pourtant si sensible,
rempli de bouffées d'air, des pures et des fraîches.
Depuis ce jour, je cherche à respirer, toujours plus haut, toujours plus fort, profondément.
J'ai beau toucher terre et être perchée sur de minuscules160 cm, j'ai cette douce impression de voler,
au-dessus de ce qu'on fait, de ce qu'on me dit, et de ce qu'on sait.
Aujourd'hui, je suis un ballon gonflé à l'hélium. Montez là-haut me voir si vous osez.
Hong-Kong Island
January 2012