© Elisa Routa
Le voile opaque entamait sa descente
comme une couche humide sur le front d'un malade.
La fièvre se faisait oppressante et très lente,
Tous les corps s'agitaient sous un bruit de cascades.
La fin du monde n'a rien de chaotique,
il est juste question d'atomes qui se consument.
Pourquoi ne pas rendre tout ça érotique?
Plutôt que d'évoquer la noirceur de la brume.
Je lève mon verre à la fin de tout ça,
à l'euphorie des gens, à l'extase des âmes,
qui pourront s'aimer pour la dernière fois,
dans un sursaut d'émoi, poétique et sans larme.
Photos développées à Hong Kong
Janvier 2012.